Aller au contenu principal

[rub 8 - Cycle Pouilloux] Saison 2018-2019

Conférences Pouilloux | 2018-2019

Ce programme proposé par la Maison de l’Orient et de la Méditerranée Jean Pouilloux (MOM) avec le soutien de l’Université Lumière Lyon 2 et de l’Association des Amis de la Maison de l’Orient (AAMO).
Dans le cadre du 2800 e anniversaire de la fondation d’Erebouni, l’actuelle Erevan capitale de la République d’Arménie, la MOM est associée au cycle de conférences organisé par « Sources d’Arménie ». 

Toutes les conférences ont lieu un mercredi à 18h – Entrée libre sans réservation, soit au :
- Grand amphithéâtre de l’université Lyon 2 -  18 quai Claude Bernard - Lyon 7
- Amphithéâtre de la MILC - 35 rue Raulin - Lyon 7
- programme (.pdf)

Programme détaillé

● 28 novembre 2018 - Grand Amphi Lyon 2
Franchir les Alpes, du Néolithique au Moyen-Âge
Éric Thirault, professeur de Préhistoire à l’université Lumière Lyon 2, laboratoire Archéorient

● 12 décembre 2018 - Grand Amphi Lyon 2
La forteresse d’Erebouni, VIIIe-VIe s. av. J.-C. Nouvelles réflexions sur la fin du royaume d’Ourartou
Stéphane Deschamps, conservateur général du Patrimoine, laboratoire Arscan, membre du LIA NHASA « Risques environnementaux et stratégies d’adaptation en Arménie de 10 000 BC à aujourd’hui »

● 16 janvier 2019 - Grand Amphi Lyon 2 - CONFÉRENCE ANNULÉE
À la recherche de la Préhistoire dans les montagnes du Petit Caucase
Bérengère Perello, archéologue au CNRS, laboratoire Archéorient , responsable de la mission archéologique « Caucase », co-responsable du LIA NHASA

 
Site d’Aknachen, structure du niveau VII – © M. Ruben Badalyan

La mission Archéologique « Caucase » du MEAE et le Laboratoire International Associé NHASA (CNRS) ont pour objectif d'étudier les cultures qui se sont développées en Arménie, entre le Néolithique et la fin de l’âge du Bronze et de préciser les échanges qui ont pu exister à ces époques entre le Petit Caucase et les deux grandes régions qui l'entourent : le bassin de la mer Noire et les plaines de l'Europe au nord et le Proche-Orient au sud. En effet, les recherches en cours montrent à quel point le territoire de l'actuelle Arménie fut une zone de convergence et d’échanges aux époques préhistoriques pour des influences venues d'Europe et d'Asie.

Afin de mieux comprendre les choix faits par les populations et les contraintes auxquelles elles ont dû s'adapter dans le contexte montagneux du Petit Caucase, nous nous attachons également à reconstituer l'évolution de l'environnement tout au long de l'Holocène et à préciser les conséquences de ses fluctuations sur l'occupation humaine.

● 6 février 2019 - Amphi MILC
Collections animales, zoos et exhibitions d’animaux dans l’Antiquité : Assyrie, Grèce et monde romain
Jean Trinquier, maître de conférences en littérature latine à l’ENS-Paris, laboratoire AOrOc
- bibliographie (.pdf)


Rhinocéros, mosaïque de la Grande Chasse de la villa romaine du Casale, Sicile–Wikimedia

Les Grecs, notamment à l'époque hellénistique, et les Romains, surtout à partir du IIe siècle avant notre ère, ont importé des spécimens d'espèces lointaines et exotiques, tels le rhinocéros ou la girafe, à titre de curiosités. De telles importations d'animaux sauvages doivent être replacées dans une histoire de la longue durée des relations diplomatiques et économiques, notamment tributaires, entre centres et périphéries. L'importation d'animaux lointains est une pratique attestée très tôt en Egypte et dans l'Orient ancien; au premier millénaire avant notre ère, des animaux exotiques ont ainsi été acheminés jusqu'au coeur de l'empire néo-assyrien, puis de l'empire achéménide, avant de l'être dans certains endroits du monde grec, puis romain. Quels étaient les animaux concernés, d'où venaient-ils? Pourquoi mettait-on autant d'énergie à les faire venir? Peut-on parler à leur propos de véritables collections? Existait-il quelque chose d'analogue à nos modernes parcs zoologiques? Dans quels types de mises en scène utilisait-on ces animaux? Pourquoi les faisait-on défiler dans de somptueuses processions, ou combattre dans l'arène au cours de sanglantes chasses-spectacles? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles nous tenterons de répondre.

6 mars 2019 - Amphi MILC
Exploration d’un quartier de la Vienne antique figé par les flammes. Autour des découvertes du Bourg, Sainte-Colombe, Rhône
Benjamin Clément, archéologue à Archeodunum, chercheur associé au laboratoire ArAr. Archéologie et Archéométrie
- bibliographie (.pdf)

Dans les faubourgs de la ville antique de Vienne, une fouille préventive s’est déroulée en 2017 sur une parcelle de 7000 m2, en préalable à la construction de quatre immeubles de logements. Les investigations ont exhumé un quartier entier de la colonie, installé entre la voie de Narbonnaise et la rive droite du Rhône, où se mêlent domus aux riches mosaïques, espaces publics et bâtiments commerciaux. Les vestiges présentent un état de conservation exceptionnel en raison de la destruction de ce secteur par des incendies violents, qui ont eu lieu successivement à la fin du Ier siècle et au début du IIIe siècle apr. J.-C., et qui l’on transformé en une véritable « petite Pompéi viennoise ».

● 3 avril 2019 - Amphi MILC
Les maladies des premiers paysans du Proche-Orient, Xe-VIIe millénaires av. J.-C.
Bérénice Chamel, anthropologue, chercheuse associée au laboratoire Archéorient et Françoise Le Mort, anthropologue au CNRS, laboratoire Archéorient

Sépulture 108, PPNB ancien, Dja'de el-Mughara, Syrie © E. Coqueugniot
Sépulture 108, PPNB ancien, Dja'de el-Mughara, Syrie - © E. Coqueugniot

L’invention de l’agriculture et de l’élevage au Proche-Orient s’accompagne d’une modification de l’alimentation et de l’état de santé des populations. A l’occasion de cette conférence, les types de pathologies que l’on rencontre à la période néolithique seront illustrés par des exemples provenant de sites archéologiques de Syrie et de Chypre.

● 15 mai 2019 - Amphi MILC
Le flottage du bois. Archéologie d’une perturbation écologique des rivières de l’Ancien monde
Nicolas Jacob-Rousseau, maître de conférences en géographie à l’université Lumière Lyon 2, laboratoire Archéorient

Dès l’Antiquité, le flottage du bois a représenté une intense activité sur de nombreuses rivières où il suscita des aménagements très divers, en Europe comme sur le pourtour méditerranéen. L’image d’Épinal du flotteur dirigeant son radeau ou son train de troncs assemblés occulte encore fréquemment la diversité des aspects techniques de cette activité et, plus encore, ses conséquences sur les cours d’eau qui furent ainsi exploités. Le propos de cette conférence est de montrer l’intérêt d’une approche archéologique du flottage du bois pour mieux comprendre les caractéristiques et les dynamiques du paysage des rivières d’hier et d’aujourd’hui.

● 5 juin 2019 -  Amphi MILC
Les avatars d’un sanctuaire de Haute Égypte : fondation, transformations et restitutions du temple de Sésostris Ier à Tôd
Lilian Postel, professeur d’égyptologie à l’université Lumière Lyon 2, laboratoire HiSoMA

Les recherches menées depuis 2003, dans le cadre de l’IFAO, sur quelque cinq cents fragments provenant du démantèlement du temple de Sésostris Ier à partir du IVe s. de notre ère, livrent aujourd’hui une image plus complète du sanctuaire du dieu Montou édifié à Tôd au début du Moyen Empire et de son histoire architecturale à travers les siècles. On a pu en effet identifier les transformations que le temple de Sésostris Ier avait subies au cours du temps, modifiant la structure de ses espaces internes et ses décors pariétaux afin d’adapter l’édifice aux nouveaux besoins liturgiques mais conservant l’essentiel du bâti d’origine durant plus de deux millénaires. La conférence proposera un aperçu de ces transformations et quelques réflexions sur l’évolution du temple, depuis sa fondation jusqu’à sa fermeture à la fin de l’époque romaine et sa conversion en carrière, avant que ne soit élevée, au VIe s., une église sur ses ruines.

EXPOSITIONS
Hall de la bibliothèque de la MOM – 5 rue Raulin - Lyon 7 
. Lundi 14h-17h45
. Mardi à vendredi 9 h - 17 h45 sans interruption
. Entrée libre           

● Du 12 septembre au 26 octobre 2018
Archéologie d'une abbaye de Femmes
Moniales à Saint-André-le-Haut, Vienne, Ve-XVIIIe siècles
Résultats des fouilles de l’abbaye réalisées sous la responsabilité d’Anne Baud, laboratoire ArAr. Archéologie et Archéométrie en codirection avec Anne Flammin, ArAr, et M. Zannettacci, Ville de Vienne, commissaire de l’exposition

Cette exposition a été précédemment été présentée à Vienne en mars et avril 2018


Église de St-André-le-Haut, sépulture 316, gobelet en verre, VIIIe-IXe s.

 
● Du 6 novembre 2018 au 23 janvier 2019 
Bergers et bergères des montagnes d'Arménie
Photographies de Michaël Thévenin, doctorant en anthropologie, URMIS, université Paris  Diderot
Exposition en lien avec le colloque Ancient Armenia at the crossroads (LIA NHASA| Lyon 6-7 novembre)


Campement_Mont Aragats, © M. Thévenin

● Du 28 janvier au 28 mars 2019
Actualité des chantiers sur la Préhistoire récente en Auvergne Rhône-Alpes
Exposition proposée à l'issue des IIIe Rencontres nord-sud de Préhistoire récente (Lyon 28 novembre-1er décembre)