Appel à projet interne 2022 | Projet retenu
Les occupations antiques dans l’environnement du lac d’Aiguebelette
Projet porté par Sébastien Nieloud-Muller, du laboratoire ArAr et en collaboration avec le laboratoire Archéorient.
Le projet proposé vise à questionner les occupations et les circulations dans l’Antiquité aux abords du lac d’Aiguebelette (Savoie)et plus particulièrement dans l’environnement de ses deux îles. La synthèse des découvertes passées et la réalisation, en 2021, de relevés LiDAR, ont permis de renouveler la connaissance de ce secteur.
Les deux îles émergeant des eaux du lac d'Aiguebelette, vue depuis la montagne de l'Épine à l'est © R. Masson
D’importantes substructions ont été identifiées dans le massif de l’Épine à l’ouest du lac et d’autres vestiges ont été reconnus sur la rive sud. Il s’agira de déterminer si ces découvertes correspondent à celles de la voie impériale et de la station routière de Labisco mentionnées dans les itinéraires antiques. Quant aux vestiges de la Grande Île, ils attestent l’existence d'un lieu de culte de l’Antiquité tardive succédant à une occupation romaine. Les relevés LiDAR révèlent des structures circulaires dissimulées par le couvert végétal, dont une de taille plus importante au centre de la Petite Île. Le but est de préciser la nature et la chronologie de ces aménagements.
Afin de caractériser l’emprise, la morphologie et la datation de ces occupations, nous ferons appel aux compétences de spécialistes des laboratoires ArAr et Archéorient. Une prospection pédestre permettra d’identifier les structures affleurantes et de récolter les mobiliers de surface. Elle sera doublée par une prospection géophysique (radar et magnétique) dans les secteurs accessibles les plus prometteurs afin d’identifier la présence de potentiels vestiges enfouis.
Ce projet a pour but de déterminer les sites qui pourront faire l’objet de campagnes de fouilles dans les années à venir. Il s’intègre dans un projet de recherche collaboratif ANR plus ambitieux (porteur A. Borlenghi, dépôt de la proposition détaillée en mars 2022) qui a pour objet, dans une perspective diachronique, d’étudier les relations des communautés humaines à leur environnement hydrographique au point de rencontre des massifs des Alpes et du Jura.