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Projet retenu 2022-Dana

Appel à projet interne 2022 | Projet retenu

Au service du Romanicum. Corpus des inscriptions de l’armée romaine tardive des provinces du Bas-Danube

Projet porté par Dan Dana du laboratoire HISOMA en collaboration avec la Fédération/MOM

Ce projet se propose la réalisation d’un corpus épigraphique à la fois thématique et régional, celui des témoignages épigraphiques concernant l’armée romaine tardive dans quatre provinces des Balkans (Moesia Prima, Dacia Ripensis, Moesia Secunda et Scythia). En plus d’améliorer les éditions antérieures ou d’exploiter des textes absents du circuit scientifique, voire des inédits, par l’étude de l’iconographie, de la paléographie, de l’onomastique, de l’état de la langue et de la diffusion du christianisme, l’objectif est d’avancer, de manière contextuelle, dans la connaissance des soldats et de leurs familles, sous l’angle de l’histoire sociale.

Sa réalisation exige non seulement le rassemblement et le traitement critique de la documentation, plurilingue et très éparpillée, mais aussi des missions épigraphiques dans les musées de Serbie, Bulgarie et Roumanie (autopsie, photos, estampages), où sont conservées ces inscriptions, essentiellement des épitaphes, aussi bien en latin qu’en grec. L’approche sérielle et les parallèles à mener avec d’autres ensembles régionaux de l’Empire Romain invitent à reconsidérer plusieurs questions : vérifier, au miroir des données épigraphiques, la présence militaire considérable dans ces quatre provinces frontalières et la distribution spatiale des témoignages épigraphiques, confrontés aux données de la Notitia Dignitatum ; étudier la question des sources du recrutement et nuancer l’image d’une « barbarisation » de l’armée romaine tardive ; mieux apercevoir, par ces pratiques de commémoration, la mobilité géographique et sociale des militaires, leurs sociabilités ainsi que la présence des familles.

L’enjeu de cette enquête régionale centrée sur les Balkans est de désenclaver à la fois des régions et des thématiques de recherche, par la constitution d’un modèle transposable ailleurs dans l’Empire en mutation, pour une meilleure connaissance de l’armée romaine tardive.