DATOSCAL. Etude et datation des ossements chauffés et calcinés
Un projet en collaboratif avec pour partenaires Archéorient et ArAr.
Ce projet interdisciplinaire combine une recherche archéologique sur des pratiques funéraires impliquant l'usage du feu, en l’occurrence celles de l'âge du Bronze crétois (env. 3000-1200 av. J.-C.) avec le développement d'un protocole de datation par le radiocarbone des os chauffés à divers degrés. La datation des ossements archéologiques par le radiocarbone est fiable pour les os non brûles (datation du collagène) et les os calcinés au-delà de 600° (datation du carbone atmosphérique), en revanche la datation des os chauffés à divers degrés reste problématique car les résultats en sont aléatoires. La recherche d'une méthode pour dater ces os est donc cruciale pour les cas où le contexte ne fournit pas d'indications chronologiques suffisantes. Le matériel d'étude provient du tamisage des déblais d'une fouille ancienne conduite par l’École Française d'Athènes sur le site de Malia en Crète dans les crevasses du rocher ayant servi d'ossuaires. Une opération de tamisage a débuté en 2022, or une partie des os récupérés présente des traces de crémation partielle et totale. Il s'agit d'une première à Malia, où l'on connaissait jusqu'ici seulement l'inhumation. L'élucidation de cette pratique repose d'une part sur l'analyse démographique de la population représentée par les os exposés au feu, d'autre part sur leur datation par le C14 pour savoir s'il s'agit d'une pratique concurrente de l'inhumation pendant l'âge du Bronze ou d'un épisode isolé.
