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Journée d'étude de l'axe stratégique 2 - octobre 2024

Retrouver les marais salants antiques du pourtour méditerranéen - défis et stratégies pour l'identification d’aménagements antiques aux traces faibles
Journée d'étude de l'axe stratégique 2 organisée par Cécile Vittori
- vendredi 25 octobre 2024 - 9h à 17h30 - salle Reinach - MOM - entrée par le 86 rue Pasteur - Lyon 7e
- affiche et programme (.pdf)
- visioconférence (lien) / ID de réunion: 964 4218 2925 / Code : 26YU7n

Depuis une vingtaine d'années, de nombreuses recherches tentent d’étudier les marais salants du pourtour méditerranéen. Cependant, les sites d’exploitation salinière connus sont rares et souvent hypothétiques, en raison de leur datation complexe et/ou de la caractérisation de leur fonction difficile. La plupart d’entre eux sont mis à jour lors d'opérations d’archéologie préventive ou découverte par des amateurs. Pourtant, de nombreuses sources anciennes nous renseignent sur la production de sel à l'époque romaine. Le passage le plus célèbre est celui de Pline l'Ancien (NH XXXI, 39, 73-83 et 41, 84-89), dans lequel il décrit les différents types de sels naturels (ignifère, lac salé, etc.) ou artificiels (marais salants, briquetage, etc.) et compile de nombreux sites de production, principalement méditerranéens. Le sel artificiel de mer, issu des marais salants, était le plus apprécié et diffusé dans le monde romain, c’est pourquoi il existait très probablement une exploitation « industrielle » de ces marais salants du pourtour méditerranéen. 

Les discussions de cette journée seront l’occasion de croiser les regards de l’archéologue, du géographe et du paléo-environnementaliste pour identifier les défis de cette recherche des marais salants antiques et faire émerger des stratégies nouvelles pour retrouver les traces, souvent discrètes, qu’ils laissent dans les stratigraphies. La journée sera structurée autour de la présentation de trois sites lagunaires où se trouvent des vestiges remarquables, potentiellement associés à la production du sel, à savoir le Bas-Lauvert (Antibes, France), le Marais du Vigueirat (delta du Rhône, France) et Cervia (Ravenne, Italie), ainsi que sur différentes approches visant à caractériser les potentialités et les indices environnementaux associés à ce type d’aménagements littoraux, encore mal connus.