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[Hommage] Hommage à Jean-Paul Rey-Coquais

Jean-Paul Rey-Coquais (debout), en compagnie de Claude Mondésert (à gauche) et de Jean Starcky (à droite), sur le site de Tyr au Liban en août 1968 (photo d’Olivier Aurenche © CNRS Laboratoire Hisoma, archives IGLS)

Témoignage de Julien Aliquot, Jean-Claude Decourt, Pierre-Louis Gatier, Maurice Sartre, Annie Sartre-Fauriat et Jean-Baptiste Yon

Jean-Paul Rey-Coquais nous a quittés dans sa quatre-vingt-dix-septième année, le 19 septembre 2025. Professeur aux collèges des jésuites de Lyon et d’Avignon (1955-1959), puis au lycée Claude-Fauriel de Saint-Étienne et au lycée du Parc à Lyon (1960-1962), il avait été reçu premier à l’agrégation de grammaire en 1961, avant d’occuper les postes d’attaché de recherche au CNRS (1962-1968) et de professeur d’histoire ancienne à l’Université de Dijon (1968-1994). À Paris, il avait suivi l’enseignement de Louis Robert, de Paul Lemerle et d’André Grabar ; à Lyon, celui de Jean Pouilloux. Épigraphiste de cœur et de terrain, héritier spirituel du père René Mouterde (1880-1961), professeur à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et cheville ouvrière des Inscriptions grecques et latines de la Syrie (IGLS), Jean-Paul Rey-Coquais a été associé dès 1956 à ce programme de recherche international que l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo) et ses prédécesseurs ont soutenu depuis près d’un siècle et qui se trouve aujourd’hui placé sous la responsabilité du laboratoire Hisoma (Histoire et sources des mondes antiques), à la Maison de l’Orient et de la Méditerranée de Lyon (https://igls.mom.fr). 

Il a consacré toute sa vie de savant à l’histoire du Proche-Orient antique et particulièrement aux inscriptions du Liban, de la Syrie et de la Jordanie. On lui doit notamment la publication magistrale des corpus d’Héliopolis du Liban (IGLS VI, 1967) et d’Arados (IGLS VII, 1970), d’une monographie devenue classique sur cette cité phénicienne (1974) et de deux volumes dédiés aux inscriptions grecques et latines découvertes par la Direction Générale des Antiquités du Liban à l’occasion des fouilles du site archéologique de Tyr (I. Tyr Nécropole et I. Tyr, parus en 1977 et en 2006). Sa bibliographie, riche de plus d’une centaine de titres, témoigne non seulement de ses intérêts, de ses goûts et de son apport dans ces domaines, mais aussi de sa curiosité pour d’autres secteurs, voisins ou parents, de l’histoire de l’Antiquité et du Proche-Orient. L’hommage qui lui est dû paraîtra aux Presses de l’Ifpo, l’éditeur du corpus des IGLS, dans la prochaine livraison de la revue Syria.

Témoignage de Julien Aliquot, Jean-Claude Decourt, Pierre-Louis Gatier, Maurice Sartre, Annie Sartre-Fauriat et Jean-Baptiste Yon