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[Hommage] Hommage à Patrick Desfarges

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Hommage à Patrick Desfarges
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Patrick Desfarges nous a quitté le 28 avril 2019.
Entré au CNRS en 1981, il était l’une des figures incontournables de la MOM. Dès 1976, alors qu’il était encore étudiant, Patrick fut engagé sur des missions archéologiques d’équipes de la MOM pour des travaux de dessin puis de relevés d’architectures, en premier lieu sur le site de Kition-Bamboula, à Chypre, puis en Thessalie et sur le site de Ras-Shamra-Ougarit, en Syrie. Invité à collaborer à des enquêtes ethnoarchéologiques portant sur des villages de Palmyrène et de Turquie, c’est avec ce sujet qu’il obtint en 1983 son diplôme d’architecte DPLG.  Se découvrant parallèlement une passion pour l’informatique et ayant intégré une des équipes de la MOM, il appliqua très vite cet autre volet de ses compétences aux problématiques des chercheurs. Il leur consacrera le reste de sa carrière en les accompagnant dans la gestion dématérialisée de leurs données de recherche.

Patrick Desfarges

Patrick engagea ainsi très tôt la MOM dans des projets innovants, contribuant tout d’abord au perfectionnement du logiciel de gestion de bases de données documentaires « Texto », puis en étant l’un des artisans de la création du catalogue collectif Frantiq, « Fédération et Ressources sur l’Antiquité », devenu GDS en 2010. Dès la fin des années 80, il initiait le développement du traitement des images archéologiques puis, dans le cadre d’un des thèmes communs de la MOM, le développement d’un système d’information archéologique, ce qui amena le conseil de la MOM à créer en 1992 un nouveau service commun, le « Service Image ». Avec l’équipe de jeunes informaticiens et d’étudiants en informatique qu’il avait réunie, il développa le logiciel de gestion de banques d’images « TransVision » qui fut ensuite commercialisé dans le cadre de la start’up  SGBI-Entreprise. Ces réalisations lui valurent en 1995 l’obtention du Cristal du CNRS. Dès la fin des années 90, il mettait en place des chaînes de numérisation massive, devenues depuis indispensables aux chercheurs, et créait au sein de la MOM un Centre de Compétences Thématiques « Banques d’images et données textuelles », labellisé par le CNRS en 1997, et qui est devenu l’une des sept plateformes technologiques de la MOM. Il en eut la responsabilité jusqu’à son départ à la retraite, l’été dernier.

Développant de nombreuses collaborations dans le monde académique comme dans le monde socio-économique, il monta nombre de projets pour la pérennisation des données de la recherche, le plus marquant d’entre eux étant le programme national Persée qui est encore aujourd’hui un acteur majeur de l’IST en France et dont il fut le chef de projet de 2003 à 2006.

Anticipant les évolutions du secteur, Patrick Desfarges, s’est toujours efforcé de constituer des équipes performantes pour proposer de nouveaux projets, tout en encadrant de nombreux stagiaires et en proposant des actions de formation dans le cadre du CNRS dont quatre écoles thématiques. Pionnier dans le domaine de l’IST, élément moteur pour la MOM à laquelle il était profondément attaché, mais aussi au sein des réseaux et consortia dont il faisait partie, veillant à l’évolution de carrière des membres de ses équipes, Patrick occupait une place de premier plan dans le domaine de l’imagerie numérique, des bases données textuelles et plus largement dans celui de la gestion des données de la recherche sur les sociétés anciennes.

Ses collègues et amis tout comme la MOM lui doivent beaucoup et il restera dans nos mémoires. Nos pensées vont à sa famille dans la douloureuse épreuve de sa disparition prématurée.

 

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[Hommage] Hommage à Françoise Martin

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Hommage à Françoise Martin
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Ancienne Secrétaire générale de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée Jean Pouilloux, Françoise Martin nous a quittés le 26 février 2016. Cruelle ironie du destin, elle est morte dans une chambre de l’hôpital St. Luc-St. Joseph en face de l’entrée de la MOM.
Avant d’inaugurer en 1987 ses fonctions de secrétaire générale —poste que Paul Sanlaville, alors directeur de la MOM, avait obtenu du CNRS pour elle —, elle avait été la première à diriger, pendant 11 ans, auprès de Jacqueline Bonnifet, à la Délégation régionale du CNRS, le service du personnel (actuelle DRH) nouvellement créé. C’étaient les débuts de la décentralisation « en province » de l’administration centrale !Françoise Martin © Service Communication MOM

Partout où elle a travaillé, Françoise a été pionnière. Son tout premier poste ne l’avait-il pas conduite chez Caterpillar, à Grenoble, fabricant d’engins de chantier ! Savait-elle alors —signe prémonitoire— qu’elle accomplirait pendant vingt ans, jusqu’en 2007, l’essentiel de sa carrière chez des archéologues ?

En arrivant dans une structure fédérative comme la MOM, elle n’était chargée, au départ, que des services communs et des personnels qui y étaient affectés. Mais, très vite et jusqu’au bout, elle a aidé les responsables des équipes constitutives dans la gestion de leur propre personnel. Elle gérait aussi les finances (soutien de base et crédits exceptionnels) des services communs et des fameux « thèmes transversaux ». Elle veillait à l’entretien des bâtiments, et a suivi de près la construction de la nouvelle bibliothèque. Elle organisait les « grands événements », comme le colloque d’archéologie jordanienne en 1989, marqué, entre autres, par la visite de la reine Nour dans nos murs, ou le dîner en l’honneur du ministre Curien, dans les locaux même de la Maison. Elle en parlait encore récemment. Forte de son expérience lyonnaise, elle a aussi conseillé les créateurs de nouvelles MSH, comme à Nanterre ou à Strasbourg.

Mais Françoise ne se cantonnait pas dans ses fonctions administratives. Elle suivait « ses » chercheurs sur leurs terrains, en participant à leur quotidien, à Dj’ade, à Ougarit ou dans Marges arides en Syrie, à Koweit, ou à Chypre chez des collègues américains.

Sans risquer d’être démenti, on peut affirmer que Françoise a joué un rôle décisif, et durable, dans l’histoire de la MOM. Avec les trois premiers directeurs, O. Aurenche, J.F. Salles et B. Geyer qu’elle a successivement « formés », elle a inventé un mode de fonctionnement, et l’impulsion qu’elle a donnée au départ anime encore le quotidien de la Maison. Elle avait, en particulier, parfaitement su gérer la double tutelle, le CNRS et l’Université, qui veille aux intérêts de la Maison. Françoise était aussi à l’aise avec le Service Recherche de l’Université qu’avec les services de son ancienne administration.

Son départ à la retraite avait constitué pour elle une étape douloureuse, même si cette épreuve a été, en partie, adoucie par les nombreuses amitiés qu’elle avait nouées tout au long de son parcours. Sa maladie, dont on n’avait sans doute pas assez tôt mesuré la gravité, a fini par l’emporter. Malgré notre tristesse, nous garderons longtemps le souvenir de Françoise dans nos mémoires. Pour perpétuer ce souvenir, une journée d’hommage sera organisée au mois de mai prochain. Chacun et chacune pourront alors venir témoigner de la Françoise qu’ils ont rencontrée, côtoyée et connue. 

Olivier Aurenche, le 3 mars 2016, avec l’aide de M.-O. Knauf, J.-F. Salles, B. Geyer, R. Boucharlat, J.-Cl. Decourt, E. Coqueugniot et Pierre Lombard.
© photo Service Communication MOM

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[rub 8 - Zoom sur...] Grande braderie à la MOM !

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Grande braderie à la MOM...
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Du 26 au 28 janvier 2016, la Bibliothèque et les Publications de la Maison de l'Orient et de la Méditerranée ont organisé une braderie après un constat unanime : les espaces dédiés aux ouvrages arrivent à saturation...

Ce fut un beau succès avec plus de 400 entrées !

Braderie de livres à la MOM © Bibliothèque

Une braderie en bibliothèque, un choix assumé...

Parce que nous ne sommes pas des bouquinistes,
Parce que nous ne sommes pas des libraires en activité sur e-bay,
Parce qu’en tant que service public, nous n’avons pas vocation à créer un marché parallèle du livre,
Nous avons choisi de vous offrir ces documents pour un prix symbolique.

 Quelques chiffres

  • Plus de 6000 volumes ont été proposés à la vente
  • Plus de 2000 volumes ont été vendus
  • Plus de 2000 volumes ont été donnés
  • Environ 2000 volumes n’ont pas trouvé de preneur et sont partis au recyclage

De son côté, le service des Publications a proposé près de 2000 ouvrages de son fonds

Issus des différentes collections des Publications, ces ouvrages, parfois très anciens mais encore disponibles en grand nombre, ont été déstockés en quantité limité afin de faire de la place aux nouveautés et d'alléger les armoires.
Des tarifs avantageux ont été concédés pour les ouvrages publiés avant 2010, rendant ces derniers accessibles à un plus large public (notamment étudiant). Mais bon nombre de chercheurs ou d'enseignants chercheurs, souvent munis de longues listes, se sont aussi rués sur le stand. Ils sont repartis les bras chargés mais ravis de l'acquisition de titres à bas prix. La matinée du mardi a remporté un franc succès laissant les personnels du service des Publications épuisés par deux heures de ventes non-stop.

À l'issue de l'opération, les invendus ont été proposés à titre gracieux aux auteurs ou éditeurs scientifiques, d'autres ont rejoint le service des échanges de la bibliothèque. Des réassorts ont été réalisés auprès des deux diffuseurs De Boccard et Le Comptoir des Presses d'Université. Des dons à des bibliothèques ou des institutions françaises ou étrangères ont aussi été effectués (Jalès, Syrie, Koweit, Chypre). Les ouvrages les plus anciens ou encore défraîchis ont trouvé une autre vie grâce au recyclage. Enfin, les derniers ont été réaffectés au stock général des Publications de la MOM.

Braderie de livres à la MOM © Bibliothèque

Le service des Publications remercie chaleureusement toute l'équipe de la bibliothèque, initiatrice de l'événement. Et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à faire de cette manifestation - coûteuse de temps et d'énergie - une belle réussite !

Quelques chiffres :

  • 1932 ouvrages bradés
  • 633 ouvrages vendus
  • Top des ventes : 64 exemplaires pour le CMO n° 3, Dictionnaire illustré multilingue de l'architecture du Proche-Orient ancien d'Olivier Aurenche.
  • 138 dons
  • 330 ouvrages offerts
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[rub 8 - exposition] Salamine à Chypre

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Inauguration de l'exposition Salamine à Chypre
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Le 21 septembre 2015, l’exposition La mission archéologique de Salamine. 50 ans de collaboration franco-chypriote, qui avait été présentée à Lyon (MOM) du 27 mai au 10 juillet, a été inaugurée à Larnaca (Chypre), dans les locaux du site de l’Ancienne-Kition.

Lors de l’inauguration, le Ministre chypriote des Transports, communications et travaux, Marios Demetriades, l’Amabassadeur de France Jean-Luc Florent, l’ancien directeur du Département des Antiquités de Chypre et fouilleur de Salamine Vassos Karageorghis et la directrice du Département des Antiquités Marina Solomidou-Ieronymidou ont prononcé des discours. Sabine Fourrier, directrice de la mission archéologique de Kition et Salamine, a présenté une conférence.

L’événement a rassemblé une centaine de personnes, archéologues et amateurs, responsables politiques et anciens de Salamine, tous réunis pour rendre hommage à Jean Pouilloux et à l’œuvre de la mission archéologique française à Salamine.
Programme de la réception (.pdf)

Discours du Ministre, Marios Demetriades. © Mission Kition-Salamine, A. Rabot
Discours du ministre, Marios Demetriades.
© Mission Kition-Salamine, A. Rabot

 Discours de Vassos Karageorghis Mission Kition-Salamine, A. Rabot

Discours de Vassos Karageorghis, professeur émérite de l'université de Chypre, ancien directeur du service des antiquités de Chypre
© Mission Kition-Salamine, A. Rabot

 

Anna Cannavò présente l’exposition aux anglophones (dont l’Ambassadeur d’Inde)

 

Anna Cannavò présente l’exposition aux anglophones (dont l’Ambassadeur d’Inde)
© Mission Kition-Salamine, A. Rabot

 

Les salles d’exposition © Mission Kition-Salamine, A. Rabot

Les salles d’exposition © Mission Kition-Salamine, A. Rabot
La réception : paniers et produits chypriotes © Mission Kition-Salamine, A. Rabot
La réception : paniers et produits chypriotes
© Mission Kition-Salamine, A. Rabot
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[rub 8 zoom sur] Exposition "Iberi" à Zagreb

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Exposition "Iberi" à Zagreb
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Dans le cadre du projet européen ArCAFE (Archéologie et Cultures de l’Age du Fer en Europe), à la suite de l’exposition "Iapodes" qui a eu lieu à Lattes de mars à septembre 2014 puis au musée d’Ullastret (Catalogne) du 3 octobre 2014 au 1er mars 2015,
l’exposition "Iberi" vient d’être inaugurée à Zagreb (Croatie) au musée d’archéologie nationale.
- du 24 mars au 13 août 2015

Le 24 mars 2015, le musée archéologique de Zagreb inaugure une grande et belle exposition sur les Ibères, un peuple de l'âge du Fer dont l'un des centres était situé dans la Catalogne actuelle.

Le rapport avec la MSH MOM ?
L'exposition s'inscrit dans le projet "Archéologie et cultures de l’âge du Fer en Europe" financé par le programme Culture 2007-2013 de l’Union européenne, dont la MOM est porteur et coordinateur au nom du CNRS, en association avec le laboratoire Achéologie des sociétés méditerranéennes (ASM) et en partenariat avec le musée archéologique Lattara (musée Henri Prades), le réseau des musées d’archéologie de Catalogne et le musée archéologique de Zagreb.

Photo Igor Krajcar. De gauche à droite : Aurélien Creuzieux (ASM), Ivan Radman (musée archéologique de Zagreb), Jean-Pierre Girard (MSH MOM), Gabriel de Prado (musées de Catalogne), Carme Rovira (musées de Catalogne), Manuel Rueda (musées de Catalogne), Severine Sanz (ASM), Jacqueline Balen (musée archéologique de Zagreb), SE Eduardo Aznar, ambassadeur d’Espagne à Zagreb

Le projet vise à rendre tangible, instructif et ludique le parallèle entre trois "cultures"de l’Âge du Fer (1er millénaire av. J.-C.) dans l’Europe du pourtour méditerranéen : Iapodes (Croatie), Ibères (Catalogne) et Gaulois (Sud de la France), à une époque-clé de la structuration (fondation de villes, routes commerciales) de l’espace sud-européen.
L’outil de cette prise de conscience est l’archéologie, dont les découvertes ont révélé au grand public la continuité culturelle de l’Europe. L’originalité du projet est de s’appuyer sur un outil de médiation numérique innovant, un "simulateur" dédié à l’archéologie, en l’associant à des outils de médiation traditionnels : deux expositions itinérantes et des invitations lancées à de jeunes européens.

Le simulateur de fouille Truelles & Pixels est un outil pour le grand-public : une interface ludique, collaborative, multi-utilisateurs, permet d’expérimenter la conduite d’une mission archéologique sur un terrain virtuel (créé à partir d’éléments réels) sur PC et des extension sur support tactile (en musée). Chacun des trois "terrains » – le site de Lattara (Languedoc), le site de Segestica (Croatie), le site d’Ullastret (Catalogne) – a été traduit en terrain virtuel avec ses propres structures et artefacts. 

Lors du montage des deux expositions, les cinq meilleurs jeunes "archéologues virtuels" des régions concernées seront invités à visiter le "terrain" réel du site de l’exposition : les Français et Catalans en Croatie, les Croates en Catalogne.

Photo Igor Krajcar. Les jeux sur tablettes offrent au joueur la possibilité de récolter des points qui lui seront utiles dans le simulateur de fouille.

L’exposition restera ouverte à Zagreb jusqu’à la fin du mois d’août 2015 avant de migrer vers le musée/site de Bibracte-mont Beuvray, sans doute en 2016 ou 2017.

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