Aller au contenu principal

Cycle de conférences Jean Pouilloux 2015-2016

Conférences Pouilloux | 2015-2016

Histoire et archéologie

- Programme complet (.pdf)
- Affiche (.pdf)

Onze conférences sont proposées cette année d'octobre 2015 à juin 2016. Entrée libre sans réservation

ATTENTION : les conférences n'auront pas toutes lieu un mercredi et 2 d'entre elles ne se tiennent pas à l'horaire habituel.
Les lieux :

  • Musée gallo-romain Lyon Fourvière - 17 rue Cléberg - Lyon 5e
  • Salle Joseph Reinach - MOM, 4e étage - 7 rue Raulin - Lyon 7e (pour les extérieurs, l'entrée se fait par le 86 rue Pasteur)
  • Amphithéâtre Benveniste - MOM rez-de-chaussée - 7 rue Raulin - Lyon 7e (pour les extérieurs, l'entrée se fait par le 86 rue Pasteur)
  • Grand amphithéâtre de l’université Lumière Lyon 2 - 18 quai Claude Bernard - Lyon 7e

Le "sanctuaire de Cybèle" à Lyon, nouvelles hypothèses

Armand Desbat, directeur de recherche au CNRS, laboratoire ArAr. Archéologie et Archéométrie
- mercredi 14 octobre 2015 - 18h - musée gallo-romain Lyon Fourvière - 17 rue Cléberg - Lyon 5e

La tête dite de Cybèle © Musée gallo-romain de Lyon Fourvière

Légende photo : La tête dite de Cybèle © Musée gallo-romain de Lyon Fourvière

La découverte, à Lyon, en décembre 1704, d’un autel taurobolique commémorant un sacrifice en l’honneur de Cybèle, effectué en 160 ap. J.-C., pour le salut de l’empereur Antonin, fut à l'origine de la localisation d'un sanctuaire de Cybèle, au-dessus du théâtre romain. Cette hypothèse fut confortée au fil du temps, jusqu'au dégagement de l'édifice dans les années 1970 et la découverte d'une tête identifiée comme celle de Cybèle. Cette identification fut critiquée par la suite, mais surtout, la reprise des fouilles entre 1992 et 2003 a démontré que l'édifice avait été édifié à la fin du règne d'Auguste et non en 160 ap. J.-C., alors que l'autel, qui constituait le plus ancien témoignage d'un taurobole métrôaque, était supposé commémorer la consécration du sanctuaire. Le lieu de découverte de l'autel lui-même est loin d'être assuré, de même que la nature de l'édifice pour laquelle différentes hypothèses peuvent être proposées. Aussi, la récente découverte de fosses contenant un riche mobilier associé à des reliefs de banquets est un des derniers éléments qui suggère de nouvelles pistes.

Le Néolithique de la Béqaa (Liban) et de la Bouqaia (Syrie)

Maya Haïdar-Boustani, musée de Préhistoire libanaise/université Saint-Joseph, Beyrouth
- lundi 9 novembre 2015 - 17h -  salle Joseph Reinach – MOM - 4e étage du 7 rue Raulin - Lyon 7e

Fouille du site de Tell Labwé Sud, Béqaa, Liban © Musée de Préhistoire de Beyrouth

Légende photo : Fouille du site de Tell Labwé Sud, Béqaa, Liban © Musée de Préhistoire de Beyrouth

Les recherches préhistoriques auxquelles le Musée de Préhistoire libanaise de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth a collaboré en 2011 dans la Béqaa (Liban) et, de 2004 à 2010, dans la Bouqaia (Syrie) ont livré de nouvelles données sur les occupations néolithiques dont deux ont fait l’objet de fouilles : Tell Labwé Sud et Tell Al Marj. Dans l’état actuel de nos connaissances, Tell Labwé Sud (Béqaa) est le plus ancien village néolithique du Liban tandis que le site Tell Al Marj, plus récent, est contemporain de Byblos.

De la terre à la ville. Crises et trajectoires paysagères au Liban vues par la photographie. XIXe - XXIe siècles

Nicolas Jacob-Rousseau, maître de conférences à l’université Lumière Lyon 2, laboratoire Archéorient
- mardi 10 novembre 2015  – 18h - Grand amphithéâtre de l’université Lumière Lyon 2
- podcast Lyon 2

L'étude de l'évolution des paysages contemporains (XIXe- XXIe siècles) peut être une clef d'interprétation des dynamiques environnementales d'un passé plus ancien. L'analyse de séries de photographies anciennes (vues au sol et aériennes) et d'images satellites récentes, combinée avec des observations de terrain fournit en effet une information spatialement étendue, sur une durée allant de plusieurs décennies à un siècle et demi. Elle permet de préciser certaines modalités de l'exploitation des ressources, les changements d'occupation du sol, d'étudier la vitesse de certains processus (érosion, reconquête végétale), d'apprécier les recompositions spatiales (développement urbain) et aussi d'ouvrir la réflexion sur la gestion environnementale actuelle. Dans cette conférence consacrée aux évolutions qui ont marqué les paysages libanais au cours du dernier siècle, nous présenterons les sources et documents disponibles et montrerons les apports de leur analyse pour l'histoire environnementale de la région.

Histoire des manuscrits, histoire de la culture : la Bibliothèque de Lyon entre Antiquité tardive et Haut Moyen Âge

Emanuela Colombi, professeur à l’université d’Udine, Italie. invitée par le laboratoire HiSoMA. En collaboration avec la Bibliothèque municipale de Lyon
- jeudi 26 novembre 2015 - 20h - amphithéâtre Benveniste - MOM  

Le mythe de la Grèce blanche. Histoire d'un rêve occidental

Philippe Jockey, professeur à l’université de Provence, titulaire de la Chaire thématique 2015 "L’aventure polychrome : matérialité, représentation et réception" (Programme "Polyre" / Sorbonne Universités)
- jeudi 17 décembre 2015 – 18h - Grand amphithéâtre de l’université Lumière Lyon 2
- bibliographie (.pdf)
- podcast Lyon 2

Conférence proposée en collaboration avec l’association Guillaume Budé de Lyon dans le cadre du colloque de la MOM " Les Couleurs dans l’Antiquité "

La topographie sacrée de Constantinople byzantine

Paul Magdalino, professeur émérite à l’université St-Andrews, Écosse
- mercredi 13 janvier 2016 – 18h - Grand amphithéâtre de l’université Lumière Lyon 2
- podcast Lyon 2

Abside de l'église Sainte-Irène, Istanbul. © N. Tzivikis

Légende photo : Abside de l'église Sainte-Irène, Istanbul. © N. Tzivikis

Constantinople, fondation du pouvoir romain, s’est investie progressivement dès son origine dans le christianisme, au point de devenir une ville sainte aux yeux de ses habitants et de toutes les Églises Orthodoxes. Par quelles étapes, et dans quelles limites, s’effectuait la sacralisation de l’espace urbain ? L’analyse de ce développement permet de mieux évaluer le modèle de ville sacrée que Constantinople poursuivait et proposait ensuite au monde chrétien.

Structure littéraire et structure théologique des confessions d’Augustin

Gaëtano Lettieri, professeur à l’université La Sapienza, Italie, invité par le laboratoire HiSoMA
- lundi 15 février 2016 - 18h - grand amphithéâtre de l’université Lumière Lyon 2

Sarmizegetusa Regia, chef lieu du Royaume des Daces à la fin du deuxième âge du Fer

Gelu A. Florea, maître de conférences à l’université Babes-Bolayai, Roumanie
- mercredi 16 mars 2016 - 18h - grand amphithéâtre de l’université Lumière Lyon 2
- bibliographie (.pdf)

Vue générale du site de Sarmizegetusa Regia . © lysy@commons

Légende photo : Vue générale du site de Sarmizegetusa Regia . © lysy commons

Le site de Sarmizegetusa Regia, inscrit au Patrimoine de l’UNESCO depuis 1999, est identifié comme ayant été la capitale du Royaume des Daces à la veille de la conquête romaine de 106 ap. J.-C. La complexité de cette agglomération, qui appartenait à une région densément habitée, suggère une fonction centrale au sein d'un réseau de sites organisés de manière hiérarchique : forteresses, fermes et différents autres types d'habitats. Dotée d'une zone sacrée monumentale, d'une forteresse et de quartiers civils, Sarmizegetusa Regia est comparable à une ville, mais une ville différente des oppida ou des modèles méditerranéens.

Fouilles à Tell Mardikh-Ebla 2005-2010 et le “Projet Ebla

Dans le cadre des Conférences J. Pouilloux et à l’invitation du laboratoire Archéorient
Frances Pinnock, Codirectrice de la Mission Archéologique Italienne d’Ebla (Syrie), chercheur à l’Université la Sapienza (Rome)

- lundi 4 avril 2016 - 18h - amphithéâtre Aubrac - bâtiment Demeter - Université Lyon 2 - entrée par le 4 bis rue de l'Université

Les résultats des travaux italiens à Ebla étant présentés pour la première fois à Lyon, une vue densemble des activités de la Mission Archéologique Italienne sera proposée en synthèse. Laconférence sera divisée en trois parties : la première expliquera les principaux résultats des cinq dernières années de fouille à Ebla, entre 2005 et 2010 ; la seconde, le projet de restauration pour la construction du parc archéologique d’Ebla et enfin, la troisième partie présentera ce que nous appelons aujourdhui le Projet Ebla, qui est, à ce stade humainement très triste,très productive pourle groupe de recherche italien.

Albalat, un établissement médiéval aux marges d’al-Andalus, Espagne

Sophie Gilotte, CNRS, CIHAM, directrice de la mission archéologique d’Albalat
- mercredi 6 avril 2016 - 18h - grand amphithéâtre de l’université Lumière Lyon 2
- podcast Lyon 2

 Huit dinars en or trouvés lors de la campagne 2011 © MOM

Légende photo : Huit dinars en or trouvés lors de la campagne 2011 © Mission archéologique d’Albalat, Espagne

Aux origines des dragons celtes

Franck Perrin, maître de conférences à l’université Lumière Lyon 2, laboratoire HiSoMA
- mercredi 8 juin 2016 - 18h - grand amphithéâtre de l’université Lumière Lyon 2
- podcast Lyon 2

 Pièce d’or celtique représentant un dragon, 130 à 15 av. J.-C, Culture Latène © Kunsthistorisches Museum, WienNul ne l’ignore, les dragons ont la peau dure. Pour preuve, ces créatures millénaires ne peuplent-elles pas encore aujourd’hui l’imaginaire de nos sociétés modernes et technologiques ainsi qu’elles le faisaient au Moyen-Âge ? A  Lyon même, un dragon, la « Mâchecroûte » vivait sous le pont de la Guillotière ainsi qu’en témoigne un récit de Rabelais : lors du carnaval on jetait dans le Rhône un mannequin représentant ce monstre aquatique que les Lyonnais finirent par oublier avec le temps. Etonnamment, un autre dragon est venu occuper les mêmes lieux et on peut chaque année le voir serpenter lors du Nouvel an chinois. Le dragon est en effet une créature qui se rencontre autant en Orient qu’en Occident, mais celui d’Europe présente des caractéristiques bien spécifiques figées au Moyen-âge : c’est une terrifiante créature serpentiforme couverte d’écailles, dotée d’ailes et capable de cracher du feu. Seuls d’exceptionnels héros guerriers et des Saints chrétiens pourront le défier, parfois pour s’emparer des trésors qu’inévitablement l’animal garde au fond des cavernes. La littérature médiévale germanique ou bretonne se plaît à mettre en scène ces créatures monstrueuses qui présentent une étonnante diversité : le Muirdris des lacs irlandais, Fâfnir, gardien d’un or maudit, Niddhhögrr, tapis dans les racines d’Ygdrassil, l’arbre cosmique germanique,  les dragons d’or d’Uther Pendragon, le père du roi Arthur. D’où viennent ces créatures fantastiques qui peuplaient le merveilleux médiéval du nord de l’Europe ? Pour tenter de répondre à cette question  il faut se tourner vers des époques anciennes préromaines et préchrétiennes, dépourvues de littérature mais riches d’une iconographie qui se plaît à figurer des créatures imaginaires serpentiformes. L’art des Celtes anciens met justement en lumière des monstres intimement liés à la guerre et vraisemblablement de la parentèle des dragons médiévaux. Pour autant, est-ce là la seule généalogie possible ? Le nom même du monstre « draco, drakon » laisse deviner que le serpent celtique avait aussi des origines dans le monde antique méditerranéen et dans le Proche-Orient, grand pourvoyeur de créatures fantastiques.
Légende photo : Pièce d’or celtique représentant un dragon, 130 à 15 av. J.-C, Culture Latène © Kunsthistorisches Museum, Wien

 À la recherche de la Préhistoire dans les montagnes du Petit Caucase

CONFERENCE ANNULEE

Christine Chataigner, directrice de la mission Caucase du MAEDI et Bérengère Perello, CNRS, Archéorient, ancienne et
- mercredi 8 juin 2016 – 18h - grand amphithéâtre de l’université Lumière Lyon 2

 Site néolithique d'Aratashen (Arménie) © Mission française archéologique "Caucase" du MAEDI

Légende photo : Site néolithique d'Aratashen (Arménie) © Mission française archéologique "Caucase" du MAEDI

Paysage depuis la grotte de Getahovit dans la région du Tavush,nord-est de l’Arménie © Mission française archéologique « Caucase » du MAEDI

Légende photo : Paysage depuis la grotte de Getahovit dans la région du Tavush,nord-est de l’Arménie © Mission française archéologique "Caucase" du MAEDI

La mission « Caucase » du Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International a pour objectif d'étudier les cultures qui se sont développées dans la partie méridionale de l'isthme du Caucase, entre le Paléolithique et les débuts du Bronze Ancien et de préciser les échanges qui ont pu exister à ces époques entre le Petit Caucase et les deux grandes régions qui l'entourent : le bassin de la mer Noire et les plaines de l'Europe au nord, le Proche-Orient au sud. En effet, les recherches en cours montrent à quel point le territoire de l'actuelle Arménie fut une zone de convergence aux époques préhistoriques pour des influences venues d'Europe et d'Asie.

Afin de mieux comprendre les choix faits par les populations et les contraintes auxquelles elles ont dû s'adapter dans le contexte montagneux du Petit Caucase, nous nous attachons également à reconstituer l'évolution de l'environnement tout au long de la Préhistoire et à préciser les conséquences de ses fluctuations sur l'occupation humaine.