Physicien et archéologue, Maurice Picon a été l’un des fondateurs de l'archéométrie française.
Il avait une vision globale des questions archéologiques et a réussi à développer, à l'Université Lumière Lyon 2, un "laboratoire de céramologie" original à une époque où l’interdisciplinarité n’allait pas de soi.
L'archéométrie française vient de perdre un grand chercheur qui a œuvré pour convaincre la communauté scientifique que l’archéométrie n’est pas une science annexe de l’archéologie. Sa production scientifique foisonnante sur des sujets aussi variés que les métaux, la céramique, le verre et l’alun démontre l’ampleur de son rayonnement intellectuel.
Maurice Picon a été un des fondateurs (avec, à Lyon, Jacques Evin et Françoise Formenti) du Groupe des Méthodes Physico-Chimiques Contribuant à l'Archéologie (GMPCA), Association qui a beaucoup contribué en France au développement et à la reconnaissance de l'Archéométrie.
En 1987 le groupe s'est ouvert à toutes les disciplines contribuant à l'archéologie, en accueillant notamment les naturalistes (géoarchéologues, archéozoologues, archéobotanistes, etc.), devenant ainsi le Groupe des Méthodes Pluridisciplinaires contribuant à l'archéologie.
Il a eu tout particulièrement une influence significative sur l’évolution de la céramologie tant du point de vue des questionnements archéologiques que de la mise au point de protocoles d’analyses et d’interprétation.
Les membres de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée rendent ici hommage à ce grand scientifique (1930-2014) qui a créé une discipline, fondé un laboratoire et surtout marqué de son empreinte nombre de céramologues et d’archéologues tant à Lyon, qu’en France et à l’étranger.
Le site du GMPCA a ouvert une tribune d'hommages à laquelle peuvent contribuer ceux qui le souhaitent.
(photo extraite de la journée SFECAG, Congrès de Saint-Romain-en-Gal, 29 mai-1er juin 2003)
